Des révolutions citoyennes, sociales et féministes !
La révolution citoyenne a commencé de l’autre côté de la Méditerranée. Elle nous rappelle qu’aucune oligarchie ne résiste au peuple qui se met en marche. Les femmes tunisiennes, égyptiennes et algériennes nous prouvent qu’une véritable révolution citoyenne ne peut se faire sans elles. Parties prenantes de toutes les manifestations, elles se battent à la fois contre le patriarcat et l’accaparement des puissants. Elles exigent l’égalité des droits pour toutes et tous, une plus juste répartition des richesses et une société laïque. Elles montrent que l’émancipation des femmes est aussi indispensable à l’émancipation des peuples.
Ici, là-bas, même combat !
Le Parti de Gauche se reconnaît pleinement dans ces luttes. Même si la France n’est pas la Tunisie ou l’Egypte, les femmes s’affrontent aux mêmes logiques et aux mêmes intérêts. Ici comme là-bas, les gouvernements détruisent les services publics pour les offrir à leurs amis! Ici comme là-bas, leur appétit sans limite, mine une à une nos conquêtes sociales! Aujourd’hui en France, parmi les 3,7 millions de travailleurs pauvres, 80% sont des femmes. Elles représentent 83% des salariés à temps partiel et 78% des emplois non qualifiés. Elles gagnent toujours en moyenne 27% de moins que les hommes. Avec la droite au pouvoir, la situation ne cesse de se dégrader.
Les femmes, premières victimes de l’oligarchie !
Avec sa réforme des retraites, la droite a condamné les retraités pauvres, qui sont à 80% des femmes, à survivre avec des pensions encore plus faibles. Elle a fait voterla loi Bachelot qui démantèle méthodiquement l’hôpital public : les centres IVG etles maternités ferment une à une. Le décret Morano détruit l’accueil des jeunes enfantset n’apporte aucune solution au manque criant de places en crèche. La réforme ter-ritoriale, mettant fin au scrutin de liste, enterre un peu plus la parité en politique. Avecses attaques sans précédent contre la laïcité, le gouvernement Sarkozy laisse la porte ouverte aux extrémismes religieux et à leur conception rétrograde du rôle desfemmes dans la société. A grand battage médiatique, une loi sur les violences faitesaux femmes a été votée. Mais aucun moyen financier n’a encore été débloqué pour sa mise en application !
Ça suffit comme ça,vite une révolution citoyenne !
Les peuples du Maghreb et du Machrek nous ont ouvert la voie, prouvant que l’égalité et la laïcité sont des revendications universelles. Faisons notre leur slogan : « dégage !». Renversons cette oligarchie qui nous condamne toutes à des vies de misère. Exigeons un véritable partage des richesses et une réelle égalité femmes/hommes.
Ici comme là-bas, vite défendons nos droits !
Les propositions du Parti de Gauche pour un gouvernement du Front de Gauche :
• Introduire des sanctions financières réellement dissuasives dans la loi pour non-respect de l’égalité salariale femmes-hommes et supprimer les subventions et aides publics aux entreprises hors-la-loi
• Lutter contre la précarité des femmes en réaffirmant le CDI à temps plein comme norme : mise en place d’un quota maximal d’intérimaires et de contrats à durée déterminée égale à 5 % maximum des effectifs dans les grandes entreprises et 10 % dans les PME et suppression des dérogations possibles au fractionnement de la journée de travail.
• Régulariser les travailleuses sans-papiers et donner le droit d’asile pour les femmes persécutées dans leur pays en raison de leur sexe.
• Créer un véritable service public de la petite enfance, mixte, gratuit et de qualité.
• Réduire le temps de travail pour toutes et tous, sans flexibilité ni perte de salaire, avec les embauches correspondantes.
• Retour à la retraite à 60 ans sans décote pour toutes et tous et pas de retraites inférieures au SMIC !
• Re-développer les centres de planification familiale et les centres IVG dans le cadre du service public sur l’ensemble du territoire.
• Renforcer l’éducation sexuelle à l’école en donnant les moyens suffisants à l’Education Nationale et à ses partenaires associatifs.
• Donner les moyens financiers à l’application de la loi contre les violences faites aux femmes (soutien psychologique, juridique, logement…)
• Lancer une formation spécifique sur les stéréotypes genrés et la reproduction des rôles sexués pour les enseignants, les travailleurs sociaux, les acteurs de la formation professionnelle
• Condamner le sexisme au même titre que le racisme et refuser les publicités dégradantes pour les femmes
• Privilégier les modes de scrutin de listes à la proportionnelle lors des différentes élections pour une parité effective.