Dans mon regard d’enfant, mon quartier était comme beaucoup d’autres, il était vivant, les gens y vivaient ensemble, le quartier existait mais au sein de la ville. Aujourd’hui, qu’en est-il ?
Notre ville regroupe plusieurs quartiers mis les uns à côté des autres qui ne se rencontrent plus. Chaque quartier vit replié sur lui-même, sans lien avec les autres. Pire, ce sont des quartiers concurrents, s’opposant les uns aux autres. Est-ce encore une vraie ville?
L’esprit de séparation est si fort, que certains habitants inventent de nouveaux quartiers, coupant les quartiers existants en deux voire en trois, et parfois, quand certains Corbeil-Essonnois parlent, des rues deviennent des quartiers, et pour moi cela ne va pas dans l’intérêt de la ville.
Si la vie n’est pas la même selon les secteurs, Montconseil , Ermitage (le pavillonnaire ne vit pas comme la cité) ces quartiers doivent pourtant vivre ensemble. Il est des cas ou le séparatisme par rue est plus inquiétant. Je prendrais pour exemple “Robinson”, à propos de ce petit coin de la ville dans le quartier d’Essonnes, des personnes parlent de quartier alors qu’il ne s’agit que d’un ilot dans la cité, il ne faudrait pas isoler le secteur de Robinson et créer un syndrome ” Crusoé” (sourire)!
L’intérêt de notre ville est l’unité pas le morcellement, ni l’affrontement entre les quartiers. Vivre ensemble, c’est penser à l’intérêt général, qui rappelons-le, n’est pas la somme des intérêts particuliers.
Je me bats pour une ville unie, une ville où l’on vit vraiment ensemble. Cela peut sembler utopique, mais je crois que l’utopie est à la source de nombreuses avancées. La VILLE, je la veux une et indivisible comme la république, car la division est le début de la fracture et que les soudures sont ensuite difficiles à opérer.