22 novembre 2024

Présidentielles : premier et second tour, laisser le peuple choisir

La campagne des élections présidentielles est très présente sur les ondes et aussi sur le net. En observant son déroulement  je me demande si le peuple a le droit de choisir librement son prochain président.

Première invasion : Les sondages. Tous les jours ou presque, on nous annonce les « scores » des candidats, avec parfois entre deux instituts des écarts significatifs. Avec ces sondages plus besoin de voter, vous êtes déjà informé de qui peut gagner et de qui ne le peut pas.

Alors, si de nombreux français font leur choix entre les deux premiers candidats en pensant qu’aucun autre candidat ne peut y arriver, que reste t’il de la démocratie? Que reste t’il du débat d’idées, du choix de projet, de la mise en mouvement de l’intelligence individuelle au service du collectif  ?

En démocratie nous avons le droit de vote, pourquoi se laisser priver d’une grande part de ce droit en se laissant influencer par les instituts de sondages et par les commanditaires de ces enquêtes d’opinion. Non, une élection ne se joue pas par téléphone, chacun a le droit de se déterminer en fonction de ce qu’il veut pour notre société.

Deuxième point d’influence : Les médias. Aucune égalité de traitement entre les candidats.

Prenons l’émission de télévision « Parole de candidat » : On invite deux candidats dans certains cas  et  un seul dans d’autres, on place ainsi des candidats en position de favoris, mais sur quelles bases ? Leur appartenance aux deux partis aujourd’hui les plus importants,  je dis bien aujourd’hui, car ces deux éléphants que sont le PS et l’UMP (RPR)  n’ont pas toujours été devant. Oui, la politique a parfois placé d’autres forces en tête et on a tendance à l’oublier, les rapports de forces peuvent s’inverser.

Ce type de différence de traitement par les médias est malheureusement courant.  Électeurs, ne vous inquiétez pas, la télé décide de ce qu’il vous faut, elle vous dicte entre qui et qui vous devez choisir, et dans l’intérêt de qui : de la classe sociale à laquelle ceux qui décident appartiennent, au profit d’une oligarchie qui continue de choisir pour vous des orientations politiques qui la servent.

Une autre forme d’influence : la volonté de certains militants de museler le débat. Sur la toile j’ai ainsi pu remarquer que certains camarades socialistes répètent régulièrement qu’émettre une idée sur leur programme ou leur candidat c’est faire perdre la gauche, la diviser. J’ai aussi vu certains vouloir obstinément convaincre un électeur de voter Hollande au second tour pour battre Sarkozy. D’abord, attendons avant de savoir qui sera au second tour, le passé devrait nous rappeler que le candidat des sondages n’a pas toujours gagné, Edouard Balladur fut un cas remarquable à  ce sujet.

Ensuite, chaque électeur est libre de sa décision, et si certains pensent que Hollande (PS) et Sarkozy UMP) c’est la même chose , c’est dans le programme qu’il faut démontrer le contraire pas dans l’invective.

Les mêmes adorent nous parler de vote utile, mais ne répondent jamais quand on leur demande utile à qui ou à quoi .

Si chaque individu prend le temps d’écouter, de chercher les différences, de réfléchir à ce qu’il souhaite vraiment pour la France et le monde, et qu’aucun ne se laisse influencer par les sondages et autres billevesées, les résultats pourront être bien différents. Bien sûr, on pense « ma voix ne fait qu’une » mais si beaucoup se disent la même chose et qu’en grand nombre ils décident enfin de voter comme ils le souhaitent alors le résultat sera bien différent, nous avons nos choix en main saisissons nous de nos bulletins et choisissons vraiment sans céder à ces « influenceurs ».

Pour moi le choix est fait ce sera Le Front de Gauche, alors  vous aussi « prenez le pouvoir ».

 

 

 

 

 

 

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