En cette journée internationale des droits des femmes, je ne pouvais pas me taire. Ce sujet je l’ai, bien sûr, régulièrement abordée sur ce blog . Mais c’est alors que vont se succéder les élections présidentielles et législatives que nous allons pouvoir en mesurer l’évolution.
Cette évolution pourra d’abord être regardée par l’étude des programmes de chaque candidat bien évidemment. Espérons que ces programmes seront volontaristes sur l’ensemble des axes concernés par cette égalité. Mais un signe sera aussi donné par ces messieurs je l’espère lors des prochaines élections législatives. La parité va t’elle être respectée lors de ces élections, le nombre de femmes élues va t’il progressé ?
Certains objecteront « elles n’ont qu’à aller gagner leur siège », mais encore faut-il qu’elles soient désignées pour pouvoir le faire et cela ne suffit pas souvent. Les femmes sont désignées comme candidates dans des circonscriptions dans lesquelles leur sensibilité politique ne leur permet pas d’espérer être élues. Pour la gauche dans des circonscriptions ancrées à droite, pour la droite dans les circonscriptions de gauche, alors que pour les hommes on prépare le terrain en les proposant dans des circonscriptions gagnables ou pratiquement déjà gagnées. Donc, une femme devrait prouver, et un homme lui, n’a qu’a être en quelque que sorte intronisé. cette différence de traitement doit cesser.
L’autre jour, par exemple, je regardais sur internet le site du MODEM Essonne. Ce parti compte un délégué par circonscription, donc 10 délégués, et bien, savez-vous combien sont des femmes ? C’est hallucinant mais il n’y en a aucune sur ces 10 délégués. La non-parité n’est bien sûr pas le seul problème rencontré par les femmes en politique, il y a les comportements, ainsi que le vocabulaire utilisé pour dé-crédibiliser une femme, et celui-ci n’est pas le même que celui utilisé pour un homme, et je peux vous assurer qu’il est souvent plus violent et plus douloureux. Je peux vous affirmer que ces messieurs préfèrent souvent des femmes « potiches » que des femmes qui prennent toute leur place dans les débats.
Sortons maintenant du problème place des femmes en politique et élargissons le débat. Les femmes sont les premières victimes de la précarisation, toutes les études le démontrent, professionnellement les obstacles à franchir sont bien plus nombreux, car bien sûr une femme ce n’est pas assez disponible pour occuper un poste à responsabilités, vous pensez au cas ou elle tomberait enceinte. Et oui, la maternité dans le monde du travail est un handicap. Que voulez vous, si une femme a un enfant elle va devoir s’en charger de nombreuses années (sic) car, lui, l’homme ne s’occupe jamais de sa progéniture. Tous ces clichés placent les femmes en situation de fragilité , même s’il serait décalé de croire que ces craintes de la hiérarchie ne se basent que sur l’imaginaire puisque malheureusement la double journée c’est toujours pour les femmes, et que du côté partage des taches au sein d’un foyer c’est loin d’être gagné, la supposition faite qu’une femme sera moins disponible qu’un homme est intolérable au 21ème siècle.
Les femmes précaires donc, bien sûr puisque souvent embauchées pour les mêmes raisons que précédemment sur des postes à temps partiels. Oui, le temps partiel imposé c’est aussi souvent pour les femmes.
Je pourrais continuer longtemps avec de nombreux autres axes comme la violence etc… mais pour finir je vais me contenter de vous livrer des passages du programme « L’humain d’abord » qui concerne ce sujet , même si bien évidemment, les femmes sont concernées par la totalité de ce programme.
Extraits de l’Humain d’abord téléchargeable en intégralité sur le site place au peuple
- Refonte du Code du travail pour abolir la précarité et établir l’égalité femmes-hommes
- La proportionnelle sera rétablie pour toutes les élections. La parité sera garantie par la loi, le cumul des mandats strictement limité en nombre et dans le temps
- À partir de la loi contre les violences faites aux femmes votée en juillet 2010, nous ferons adopter une loi cadre sur ces questions incluant les propositions élaborées par les associations du mouvement féministe. Nous donnerons les moyens nécessaires à l’application de cette loi en matière d’éducation, de prévention et d’information, ainsi qu’aux mesures à prendre en faveur des victimes de violence.
- Un texte de loi anti-sexiste sera élaboré, définissant moyens et sanctions, condamnant les discriminations et insultes à caractère sexiste, ainsi que la banalisation et l’omniprésence de la pornographie et l’instrumentalisation des corps à des fins marchandes.
- Nous agirons auprès de nos partenaires européens pour que la « Directive de l’Européenne la plus favorisée » voie le jour La « Directive (clause) de l’Européenne la plus favorisée » Soutenue par l’association Choisir la cause des femmes et par le Front de Gauche, elle consiste à harmoniser par le haut les droits des femmes européennes, en adoptant au niveau communautaire les lois nationales, les plus progressistes : lois néerlandaises sur la contraception et les droits des homosexuel(le)s, française sur le viol, belge sur la parité, suédoises sur l’avortement et le congé parental, danoise sur l’éducation sexuelle. . . Contre-exemples : les lois polonaise et irlandaise sur l’avortement, cette dernière l’interdisant de fait par la reconnaissance des « droits de l’enfant non-né ». Adoptée le 18 février 2010, une résolution de l’Assemblée nationale ne demande encore qu’un rapport informatif. Il est temps de passer aux actes !