25 novembre 2024

“Le drame de l’enfant doué”

J’ai choisi d’utiliser le titre du livre d’Alice Miller qui me semble-t ‘il, exprime le mieux le sujet sur lequel j’ai envie de m’exprimer. Sujet très différent, mais qui me questionne.

Beaucoup d’enfants, dont le quotient intellectuel est plus élevé que la moyenne, ont une scolarité perturbée. Cela peut sembler anachronique, cependant il semble que 2/3 de ces enfants n’effectuent pas une scolarité dite normale.

Mais, imaginez-vous être cet enfant. Vous comprenez de nombreuses choses, mais une vous échappe : les autres ne comprennent pas ces choses aussi vite que vous. Petit à petit, vous vous sentez à part, différent, sans comprendre pourquoi.

Un enfant ne désire souvent qu’une chose, se faire remarquer, être le plus fort, le meilleur. Mais pour l’enfant dit “surdoué”, je pense qu’inconsciemment, une part de lui-même souhaite se fondre dans le groupe, créant une opposition dans la personnalité de l’enfant.

Les difficultés et l’incompréhension deviennent alors synonymes pour certains de souffrance: l’enfant ne comprend pas l’attitude des autres , qui eux souvent semblent penser que “monsieur je sais tout” veut toujours avoir raison.

Nous avons donc un enfant qui se heurte à la concurrence et à l’envie de chacun d’être le meilleur , un enfant dont les capacités épuisent parfois son entourage.

Autre point, une erreur parait souvent commise par l’entourage : l’enfant amuse, il est mis en vedette et ne comprend pas quand on ne l’admire plus de la même façon, il est alors blessé.

Un enfant même “intelligent” reste un enfant et tout cela ne peut selon moi que fragiliser un parcours.

Mais qu’arrive-t’il quand cet enfant devient adulte ? Il peut se fondre dans la masse, mais pour cela il lui faut vraisemblablement éviter certains milieux, car si sa différence devient moins évidente, dans certaines situations elle reste compliquée.

Je m’explique, cet adulte est dans un groupe et une décision doit être prise. Il arrive parfois que sa façon d’exprimer sa vision passe pour une affirmation de supériorité. Lui pourtant, ne fait qu’exprimer ce qui lui semble une évidence simple, que chacun peut comprendre à ses yeux.

Je pense, car mon petit texte n’est qu’un avis personnel sur le sujet, que cela ne peut créer que des blessures, des frustrations, qui jouent sur la personnalité de l’individu en question.

Alors, peut être qu’il faut là aussi, que chacun essaye de comprendre que l’autre essaye juste d’être lui-même, et ne pas y voir de volonté d’avoir raison ou d’être le meilleur. Chacun doit dépasser les rivalités de l’enfance, pour avancer avec les autres et non pas contre les autres.

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