Pour moi, pas d’état de grâce, vous savez ce sentiment dangereux qui nous fait croire que tout est possible et qui lorsqu’il retombe est plus que douloureux. John Mac Cain a perdu, cela n’est pas pour me déplaire. Pour autant, je ne fais pas parti des “Obamaniac”, un démocrate pour moi ce n’est pas le rêve.
Ce qui m’inquiète surtout c’est que certains semblent oublier la crise financière actuelle. J’ai peur que l’espoir ne soit déçu pour beaucoup. Moi, je n’attends rien de cette victoire, ainsi pas de déception future.
Je déplore la façon dont la presse a relaté l’élection américaine, les candidats ne semblaient pas avoir de programme, juste une identité, pour moi cela est faible.
Très peu on parlé du mode de scrutin, ou des autres candidats et de leurs difficultés à faire entendre leur voix.
Cette élection dont la démocratie ne sort pas vainqueur à mes yeux a pour moi le gout amer des clichés.
L’autre jour, j’ai entendu sur une chaine de télévision le neveu de Martin Luther King, il rappelait que si Obama était élu, le rêve de son oncle ne serait pas pour autant réalisé. En effet, il ne le sera que lorsque les origines d’une personne n’auront plus aucune influence sur le choix et le discours, mais quand seule la personnalité comptera . Nous n’en sommes pas encore là, même si le score élevé est en ce sens intéressant.
Hier, j’ai entendu avec stupéfaction une élue française déclarer que si Obama était élu cela montrerait que notre lieu de naissance n’a pas d’influence sur la possibilité d’être élu ailleurs (je ne me souviens plus des termes exacts). A ce sujet je rappelle que contrairement à la France, aux USA il faut être né sur le sol du pays pour être président. Un exemple : Henry Kissinger n’avait pas le droit d’être candidat, car né en Allemagne même si il était de nationalité américaine comme toute sa famille.
Notre histoire n’est pas celle des Etats-unis d’Amérique. La majorité des noirs américains sont les descendants des esclaves, donc pas des immigrés récents, il s’agit donc d’une acceptation des différences.
Alors aujourd’hui, je souhaite bonne chance au futur président des États-unis, mais je ne crois pas aux miracles et je reste sceptique.