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Depuis jeudi, dans plusieurs villes du département, une votation citoyenne était organisée. Je vous en ai déjà parlé à plusieurs reprises, mais quelques images de l’évènement montrent les militants qui se sont mobilisés pour défendre l’hôpital public.
L’hôpital sud Francilien défraye la chronique depuis plusieurs mois maintenant, ce grand vaisseau qui devait ouvrir ses portes au 1er trimestre 2011, ne cesse de voir son ouverture repoussée, et ce pour des raisons de sécurité des malades. En effet, plus de 8000 malfaçons ont été constatées, elles allaient du petit défaut vite corrigeable, à des problèmes extrêmement graves, comme la non possibilité de chauffer l’eau suffisamment, ce qui créait un risque de légionellose.
Ce bâtiment est donc vide, mais nous contribuables, payons quand même le loyer à EIFFAGE, le groupe qui en est propriétaire et l’a construit.
Devant ce désastre financier et médical, l ‘association « Sauvons notre hôpital public » soutenue par de nombreux groupes politiques a donc décidé de demander son avis à la population en organisant une votation citoyenne. Il a fallu environ deux mois pour mettre au point le dispositif et ce week-end, les militants et en particulier ceux du front de gauche se sont mobilisés et ont dressé leur table sur les marchés, devant les écoles, à l’agora, etc.. pour permettre à chacun de déposer un bulletin dans l’urne en répondant pour ou contre aux exigences qui suivent.
Les participants à cette votation citoyenne exigent :
. Que le déménagement dans le nouvel hôpital soit – officiellement et publiquement déclaré sûr, conforme,
fonctionnel par l’ARS et le directeur du CHSF, validé par les personnels du CHSF.
• Que le Ministère de la Santé et l’Agence Régionale de Santé s’engagent à garantir au CHSF les ressources humaines et financières nécessaires à l’exécution de la mission de service public de la santé.
• La sortie du contrat de Partenariat Public Privé dont les coûts disproportionnés sont incompatibles avec la saine gestion du CHSF.
• Le retour à une propriété et une gestion publiques du CHSF.
Cette votation s’est fort bien déroulée et ce matin sur le marché de Corbeil Essonnes Pierre Laurent, secrétaire national du PCF et président du conseil national de campagne du front de gauche pour la présidentielle, est venu et a pu lui aussi voté et soutenir le retour au 100% public de l’hôpital sud francilien.
Il a pu aussi converser avec des médecins et des politiques locaux sur le devenir de cet hôpital mais aussi du système public de santé qui subit de nombreuses attaques ces derniers temps.
Malgré le froid nous avons donc pu constater que les citoyens présents restent attachés à leurs hôpitaux de proximité, la réponse de certains étant tout simplement on n’ouvre pas le nouveau et l’on redéploie les deux sites existants.
Deux sites qui semblent-ils ne sont pas entièrement payés.
J’ai quand même sur cette matinée un regret, l’image donnée sur le marché. Le groupe de politique qui entourait Pierre Laurent et ce quelque soient leurs étiquettes, était vraiment déséquilibré.
Cette vision est un exemple de ce qu’il faut éviter en politique mais aussi l’image du chemin qu’il reste à parcourir dans le domaine de l’égalité.
Si, élue de Corbeil-Essonnes et secrétaire du comité du parti de gauche de la 1ère circonscription, j’ai réussi à me faufiler de temps en temps dans le groupe, aucune autre femme ne s’y trouvait. Cela nous montre que la place de la femme en politique n’est vraiment pas une évidence. Je me sens sur ce point fière d’être membre du parti de gauche ou à chaque échelon les taches sont paritaires, et qui, aujourd’hui, a en la personne de Martine Billard une remarquable présidente.
