Les habitants du quartier des Tarterêts ont organisé une marche contre la violence. Le rendez vous était fixé à 16 heures devant les locaux de la PMI qu’un incendie a ravagé le 7 février dernier.
Sur les tee-shirts portés par les mamans du quartier, majoritaires parmi les manifestants, on peut lire des messages comme « Stop la violence » » Aimons notre quartier » .
Le froid et le vent n’atténuent pas l’enthousiasme des présents et quand la marche à travers le quartier commence, les slogans sont scandés de plus en plus fort.
Ce nouvel incident nous fait nous poser de nombreuses questions. Bien sûr nous sommes dans un quartier ou le taux de chômage est supérieur à la moyenne nationale, ce qui est aussi le cas du quartier de Montconseil. Mais en peu de temps, c’est une quinzaine d’incendies qui ont touché des bâtiments publics.
Le dernier en date n’a que quelques jours et la cible était la médiathèque en centre ville. Nous n’oublions pas bien sûr, les différents incendies ayant eu pour cible les bâtiments municipaux (écoles, cantines, médiathèque) à Montconseil, ni la peinture rouge dont furent aspergées en une nuit la porte de la mairie et celles du « Clos des Pinsons » propriété de Serge Dassault.
Et cela ne peut que nous interroger. Les quartiers de Corbeil-Essonnes ne sont pas les seuls en France à avoir une population défavorisée avec un taux de chômage supérieur à la moyenne nationale. Pourtant toutes les villes de France ne subissent pas un nombre d’incendies aussi élevé.
Bien sûr la PMI est un service qui dépend du conseil général pas de la mairie, mais qui peut penser que les incendiaires le savaient. Alors comme le disait dans un article la directrice de ce service, après avoir regardé le reportage sur les trappistes ( Annelka, Debouze, Sy), dans leur quartier il y avait de nombreux services, théâtre, éducateurs de rue …..
Alors la politique de la jeunesse est peut être insuffisante, mais est-ce la seule raison de ce nombre d’incendies, je ne le pense pas car d’autres villes seraient victimes de ce type d’incident, et ces incidents seraient probablement de nature différente.
Reste quand même que, si notre société mettait l’humain au coeur de ses préoccupations, et le faisait passer avant la « finance », que chacun puisse vivre correctement, ait ce dont il a besoin dans une société ou la concurrence n’est pas la règle mais plutôt la fraternité, alors quelques soient les raisons de ces incendies successifs, je pense qu’ils n’auraient pas eu lieu.