26 avril 2024

Nous avons manifesté pour dire «Non au traité d’austérité»

Dimanche dernier, 100 000 personnes défilaient dans les rues de Paris pour dire non au traité d’austérité et pour certains, dont je suis, demander un référendum sur le sujet.

La ratification par les pays européens de ce traité va placer l’Europe dans une impasse austéritaire. L’adoption de ce Traité sur la Stabilité, la Coordination et la Gouvernance (TSCG), prévue début octobre par le parlement français, va nous imposer la « règle d’or ».

Cette « règle d’or » nous obligera à atteindre l’équilibre budgétaire entre les dépenses et les recettes ou alors nous serons sanctionnés financièrement. Super non, si vous n’arrivez pas à éviter le déficit vous êtes pénalisé et votre déficit s’accroît encore.
Pour arriver à cet équilibre financier et éviter des sanctions, des politiques d’austérité seront mises en place dans le but de réduire les dépenses publiques. Diminution du nombre d’enseignants et de leur formation (déjà bien entamée), suppression de lits dans les hôpitaux, augmentation de l’âge de départ à la retraite, gel des salaires. Ces mesures liées à l’augmentation du coût de la vie vont engendrer une perte de pouvoir d’achat et plus de précarité pour la population.

Si les gens ont moins de pouvoir d’achat, ils achèteront moins de produits avec la même somme et cela entraînera une diminution du nombre de produits vendus, suivie d’une baisse des commandes pour les entreprises et de plus de licenciements.

Autre conséquence, une baisse des recettes fiscales et de nouveau plus de dettes. Le TSCG nous mène droit à la récession.

Ce TSCG risque donc de généraliser la situation de la Grèce (+ 25 % de dettes depuis l’austérité, chômage x 2, + 40 % de suicides, 3 années de récession consécutives, semaines de 6 jours prévues) au reste de l’Europe.

Par ailleurs, les budgets des États devront être présentés à la commission européenne pour validation après vérification de conformité. Mais les peuples ne votent pas pour élire cette commission. Ce traité met donc fin à la souveraineté populaire, une commission non élue décidant à la place des assemblées élues par les populations.
François Hollande s’était engagé à renégocier le traité, mais le texte est aujourd’hui le même, seule une annexe a été ajoutée sur la croissance, annexe qui ne change rien au texte et à ses effets.

Face à cette situation qui ne fera que nous entraîner vers les déficits et vers plus de dettes, d’autres solutions sont possibles. Arrêtons les cadeaux fiscaux faits aux plus riches, ces derniers appauvrissent l’État. Comme d’autres États, refusons de payer la part illégitime de la dette. Mettons fin au diktat de la finance. Plaçons l’humain au centre des préoccupations plutôt que les marchés financiers.

 

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