Le sénat passe à gauche de deux touts petits sièges, c’est historique, la première fois sous la 5ème république, voici ce que nous entendons tous depuis hier. Mais, pour la plupart des gens, les élections sénatoriales sont des élections obscures, dont le scrutin reste parfaitement incompréhensible.
Selon les départements, les sénateurs sont élus à la proportionnelle ou au scrutin majoritaire, dans certains cas, scrutin de liste, dans d’autres, scrutin uninominal. De quoi y perdre son latin.
Il y avait 75 femmes dans l’assemblée sortante, il y en a, semble t’il, 77 aujourd’hui. On pourrait donc croire que c’est un progrès, mais voila, il y avait 343 sénateurs dans l’assemblée sortante et il y en aura 348 dans la nouvelle. Donc statut quo.
Il aurait été normal, à écouter les ténors de la politique, d’espérer qu’un sénat à gauche serait plus paritaire. Raté ! Rien n’a changé de ce côté là.
En Essonne alors qu’il y avait deux femmes, il n’en reste plus qu’une, c’est vraiment dommage. Signalons en plus, que celle qui reste a une tendance fâcheuse à cumuler les mandats ( Sénatrices, Vice-Présidente du CG et Maire), ce qui n’est pas plus acceptable pour une femme que pour un homme à mon humble avis.
Les résultats en Essonne sont donc les suivants :
Résultats | |||||||||||||||||||||||||||||||||||||||||
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Constatation : 3 sièges à gauche et deux à droite. Les divisions quel que soit le camp pénalisent en terme de sièges. Une liste unique et composée de toutes les composantes de la gauche aurait certainement permis l’obtention de 4 sièges, ce que seule une union a droite pouvait empêcher. Des divisions causées par des problèmes d’Ego surtout visible à l’UMP, mais aussi sur les personnalités des listes de gauche préférant faire le choix de la division que de la raison en composant une liste plus légitime et de plus large rassemblement ( en présence dans les listes pas en étiquette seulement). A méditer : Serge Dassault sauve son siège pour neuf toutes petites voix …. Je voulais par ailleurs parler de mon impression sur cette journée, pour la ère fois de ma vie j’étais appelée « grande « . Et oui ! Tout arrive . Un peu de sérieux maintenant. Donc je votais pour la ère fois à une élection sénatoriale, vote obligatoire pénalisé de 100 euros d’amende pour celui qui ne se déplacerait pas. Je suis donc arrivée à la préfecture à 11h30, j’ai attendu dans la file d’attente et j’ai pu enfin voter à 12 h50. Bizarre même si visiblement beaucoup étaient venus à la même heure, les files était totalement déséquilibrées. Pourtant je pense qu’une simple division du nombre de grands électeurs par les nombres de bureaux de vote aurait équilibré les files. A part cela, vote ordinaire si ce n’est les candidats qui se bousculent devant la porte pour serrer la main des électeurs. Vers 15 heures, heure de fin de scrutin, me voilà de retour et surprise, le nouveau préfet a décrété que seul les électeurs pourraient assister au dépouillement. Ma camarade Dominique Bardy, co-secrétaire départementale du parti de gauche, n’a donc pas pu entrée. Je croyais que le sénat concernait toute la population, visiblement ce n’est pas le cas. Enfin petite remarque, certains personnages non électeurs ont pu passer. Très bien pour eux, mais cela aurait dû être ouvert à tous comme ce fut le cas en 2004. Il y avait visiblement des passe-droits hier après-midi à la préfecture. Pour finir, ci dessous vous pourrez lire le communiqué du Parti de gauche concernant ces élections.
Communiqué du Parti de Gauche
Le Parti de Gauche salue la défaite historique de la droite au sénat. Celle-ci est le résultat logique de la poussée de la gauche lors des élections locales et de l’exaspération de nombreux élus locaux face à la politique menée par le gouvernement de N. Sarkozy avec ses conséquences en terme de restrictions budgétaires pour les collectivités locales. A ces Sénatoriales, le Front de Gauche a confirmé sa dynamique, ses candidats présentés sous sa bannière voyant une progression significative du score du seul PCF en 2004. A l’intérieur du Front de Gauche, le tout jeune parti qu’est le Parti de Gauche note avec satisfaction le score de 16,5 % atteint par ses candidats dans le Puy de Dôme et le Lot et de 11 % dans les Hautes Pyrénées.Le PG a choisi de soutenir la progression de la gauche. Pour sa part, le PS a choisi des alliances aboutissant, avec l’aide d’un mode de scrutin handicapant, à l’exclusion de notre formation du sénat. Alors que les cantonales, dernier scrutin au suffrage universel, place le Front de Gauche comme la 2ème force à gauche avec près de 11 % des suffrages, les sénateurs du Front de Gauche ne représenteront que 6 % de la prochaine haute assemblée ce qui dit bien le caractère antidémocratique de ce scrutin indirect. Pour le Parti de Gauche, un sénat à gauche devrait dorénavant s’opposer aux politiques de la droite jusqu’aux élections de 2012 où Il appartiendra au peuple et au suffrage universel de décider d’un autre destin à notre pays. Le sénat devra alors être profondément remis en cause par une Assemblée constituante que le Parti de Gauche appelle de ses voeux. Martine Billard, co-présidente du Parti de Gauche Eric Coquerel, Secrétaire National