22 novembre 2024

Des jeunes lycéens, aux salariés, une semaine où on « ne lâche rien »

Ce matin, j’ai la pêche. Pourtant la situation nationale et internationale ne s’est pas améliorée dans la nuit. Ce qui me donne ce sentiment c’est la force tirée des rencontres faites dans les luttes diverses de ces derniers jours.

Commençons par la semaine dernière. Mercredi après midi, le Réseau éducation sans Frontières (RESF) appelait à un rassemblement devant la préfecture d’Evry .

Je m’y suis rendu et j’ai pu rencontrer des Lycéens menacés
d’expulsion du territoire, soutenus par leurs camarades et qui ne sont pas « prêts de lâcher » malgré un préfet qui refuse de prendre les dossiers de certains d’entre eux.  Ces jeunes sont au lycée, ils sont en France depuis parfois plus de dix ans et on ne les laisse pas étudier tranquillement. Malgré le danger ils sont là avec leurs camarades de classes et vivent de façon joyeuse leur après midi de lutte.

 Le lendemain midi même décor. Il en voit des manifestants le préfet de l’Essonne cette semaine. La raison de la colère des manifestants ce jeudi midi est proche de celles de la veille. Le maire de Ris Orangis vient de mettre en place un système ségrégationniste dans sa ville. Il a ouvert dans un gymnase une classe réservée aux enfants Roms.  Il se justifie maladroitement et de façon très discutable d’ailleurs sur Essonne Info. Car s’il existe des classes spécialisées, de moins en moins nombreuses d’ailleurs, elles ne sont en aucun cas réservées à des enfants d’une seule origine et se trouvent au sein des établissements scolaires pas à l’écart des autres enfants. Dans ce deuxième rassemblement la colère est forte, les souvenirs d’un passé pas si lointain flotte dans l’air, mais la aussi personne ne veut lâcher et les relations humaines sont très fortes. Des réactions sur Essonne info aux propos de Stéphane Raffali.

La manifestation suivante pour moi cette semaine fut celle de dimanche pour le Mariage Pour tous. Oui, je suis pour l’égalité républicaine et les arguments, sans fondement, entendus de ci de là, sur ce sujet m’irrite, surtout lorsqu’ils ont des relents homophobes ou des justifications religieuses.

En entendant les opposants à la loi on croit rêver , ce texte est juridique et leurs arguments ne défendent certainement pas les enfants. En effet, des enfants qui vivent avec des parents homosexuels il y en a déjà beaucoup, la loi ne changera rien à cela. Je pense même qu’elle permettra à ces enfants de se sentir un peu plus dans la norme et mieux dans leur peau dans un monde ou leur famille ne sera plus montrée du doigt.  A mes yeux ce sont ces enfants qui sont privés de certains droits actuellement et en refusant la loi c’est eux qui se trouvent injustement pénalisés.

Le traitement médiatique d’après les échos sur tweeter fut d’une grande inégalité par rapport à la manif des opposants. Ceux qui sont tellement réactionnaires qu’ils classifient les êtres humains avec deux jolies couleurs (bleu et rose) rien que cela c’est déjà insupportable pour moi. Il y avait de la vie et de la joie dans la manifestation de dimanche , une ambiance vraiment géniale.

J’en arrive maintenant à hier. J’étais aux rassemblements devant Virgin et devant le ministère du travail auprès de nombreux salariés en lutte. Quelle chaleur humaine et quelle résistance face aux plans sociaux actuels. Loin d’être complètement abattus ils luttent et tous ensemble, car il y avait de nombreux salariés venant de plusieurs entreprises en lutte.

 

Jean-Luc Mélenchon, Martine Billard, Laurence Sauvage , Eric Coquerel, représentant le Parti étaient  présents  avec d’autres bien sûr, et les discussions qui s’engagèrent avec les salariés furent  riches et plus que cordiales.

Il flotte dans l’air en cet après midi de fin janvier un vrai parfum de

révolution citoyenne. Comme je le disais, dans ces luttes on se renforce moralement on retrouve la

pêche que le temps et la situation économique ces derniers jours ne nous  donnent pas vraiment. J’ai rechargé mes batteries et suis prête à affronter les prochaines semaines avec un moral en béton.

 

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