22 novembre 2024

D’un beau congrès, aux détestables affaires

Après une semaine bien remplie retour au clavier. Il y en a des choses à dire sur cette semaine, reprenons le plus chronologiquement possible.

 Vous avez dû en entendre parler, le Parti de Gauche a tenu son 3è congrès à Bordeaux. J’ai participé à ce week-end de travail, en effet mes camarades m’avaient désignée comme déléguée pour les représenter.

Je salue les militants qui ont organisé ce congrès et qui ont donné de leur temps pendant tout le week-end pour que les congressistes travaillent dans de bonnes conditions. A ce sujet,  il est bon de rappeler qu’il n’y a pas de tâches plus importantes que d’autres, car toutes sont utiles au déroulement d’un évènement de ce type.

Pendant trois jours, nous avons débattu,  amendé et voté. Ce fut vraiment riche et prometteur pour l’avenir de notre jeune Parti.

 Bien sûr la presse ne s’est intéressée qu’à quelques phrases qui sorties de leur contexte ont donné lieu à des polémiques qui n’auraient pas dû exister.

A contrario, vous l’aurez remarqué, rien dans la presse sur le fond de nos débats. Pourtant notre plate forme porte des positions politiques qui auraient méritées d’être présentées. Vous n’avez pas entendu parler de l’écosocialisme et des 18 thèses du manifeste que nous avons présenté. Si cela vous intéresse  cliquer sur écosocialisme pour découvrir ce qu’en dit Corinne Morel Darleux.

Nous avons aussi publié une liste de 60 premières villes où nous présenterons des listes autonomes lors des municipales.

Comme vous le constatez notre congrès fut bien rempli et la semaine qui a suivi ne fut pas des plus calmes.

Les chauffeurs des cars de l’entreprise Daniel MEYER  se sont mis en grève pour l’amélioration de leurs conditions de travail, ce qui dans leur cas signifiait aussi défense des usagers mis en danger par une politique patronale innommable. Je suis allée les soutenir mercredi et jeudi dernier et les échanges ont été très instructifs. Quant au comportement de leur patron : insulte, horaire entrecoupé …

Aujourd’hui les négociations ont abouties, mais il faudrait surveiller plus les entreprises qui se permettent de tels comportements surtout lorsqu’elles sont subventionnées.

L’actualité vous ne l’aurez pas raté aura été aussi marquée par les affaires. Nicolas Sarkozy mis en examen pour abus de faiblesse dans l’affaire Bétancourt, la justice doit maintenant faire son travail et nous devons réfléchir à cette loi concernant l’immunité d’un président pendant son mandat. Faut il maintenir ce texte qui a ralenti la justice.

Pour ne pas faire de jaloux nous avons eu dès le lendemain, ce que j’appellerais l’affaire Cahuzac. Quand on pense à l’aplomb avec lequel l’ex ministre du budget a menti au peuple français à travers sa représentation, l’assemblée nationale, cela est plutôt écoeurant.

Au sujet de Jérome Cahuzac , qui fut donc plus hautain qu’honnête, il faut que la vérité soit établie et que cela aille jusqu’au bout, qui savait quoi ? Et ce, quelque soit le niveau dans l’Etat des personnes qui pourraient être concernées.

Que peut dans cette situation penser le citoyen lambda des politiques de son pays ? Pourtant la majorité des militants se battent pour défendre leurs idées, en donnant de leur temps personnel sans rien d’autre en retour que la satisfaction d’être acteur de la vie de la cité. Ces hommes salissent une tache noble celle de défendre l’intérêt général.

Je ne peux clôturer ce billet sans parler de notre sénateur, non pas pour lui souhaiter pour demain un bon 88éme anniversaire, mais pour constater que les affaires là aussi prennent un tournant plus qu’inquiétant.

Monsieur Serge Dassault, après l’enquête préliminaire menée par la justice, fait aujourd’hui l’objet d’une information judiciaire pour : corruption, abus de biens sociaux, blanchiment et achat de votes. Voila encore un cas qui s’ajoute aux autres pour abimer l’image de la politique aux yeux des gens. Cela est bien triste et ces comportements n’amènent que des mauvaises nouvelles aux citoyens.

Malgré tout cela, je garde la volonté de créer les conditions dans notre ville pour qu’un vrai changement ait lieu, un changement basé sur des idées politiques claires. Le Gloubiboulga (emprunté à la génération Casimir),  mélange sans ligne et sans forme ne peut fonctionner,  car n’en déplaise à certains pour gérer une collectivité il faut être en accord sur les actions à mener, et ces dernières se basent sur des choix politiques à faire.

La première base du travail est donc d’établir l’épine dorsale de notre programme, la base nationale de ce programme, puis il faudra s’ouvrir à tous ceux qui se reconnaissent dans la direction choisie. Nous pourrons ainsi sur des idées vraiment de Gauche étoffer ce programme au plus près des réalités  pour qu’il permette un changement visible dans notre ville .

Comme disait la Fontaine « Rien ne sert de courir il faut partir à point ».

 

Une réflexion sur « D’un beau congrès, aux détestables affaires »

  1. Confession d’un initié vous expliquant que  » rien ne sert de partir, il faut courir à point ». A long terme, bien des gouvernements se mettent dans des pétrins à la chypriote. Et tous les gouvernements ont un objectif qui prend le pas sur tous les autres : rester au pouvoir jusqu’à la dernière limite.
    Les gouvernements sont, à la base, des instruments grâce auxquels les initiés exploitent ceux qui sont en dehors des cercles du pouvoir. Ceux qui contrôlent le gouvernement utilisent le pouvoir pour leurs propres objectifs. Cela ne signifie pas qu’ils soient à l’abri. Ils dépendent malgré tout de la complaisance moutonnière, de la crédulité des masses pour maintenir leur autorité.Les démocraties modernes tiennent périodiquement des élections pour donner aux masses l’impression qu’elles ont le contrôle de la situation. Parfois, il arrive même que les électeurs se débarrassent effectivement des bons-à-rien. Mais en général, les initiés contrôlent les électeurs, achetant le soutien de groupes importants –avec des réductions d’impôts, des programmes sociaux, des contrats, des emplois… leur donnant assez pour qu’ils se tiennent tranquilles. Il n’y a qu’un inconvénient… Les initiés risquent de tout perdre s’ils se retrouvent à court d’argent. Sans argent, ils ne peuvent acheter de votes. Ils ne peuvent continuer à s’accaparer les ressources. Et ils ne peuvent se permettre leurs programmes bidon. En bref, sans accès à l’argent, tout s’effondre. Un gouvernement comme Chypre fera donc tout– y compris poignarder dans le dos sa principale industrie– pour que l’argent continue d’affluer. Chypre est un paradis fiscal et un centre monétaire. Prélever les comptes en banques est ruineux pour son activité. Mais si c’est ce qu’ils doivent faire pour conserver leurs privilèges, c’est ce que les initiés chypriotes feront.

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