Parfois j’entends autour de moi des personnes qui ne veulent s’engager que sur des luttes « locales » et je trouve déjà intéressant que de nombreuses personnes veuillent se mettre en mouvement et participer à la vie citoyenne de cette façon.
Personnellement je me suis souvent aperçu que la plupart des luttes que je devais mener localement étaient liées à des décisions nationales. Prenons l’éducation, localement on peut débattre, réparer les bâtiments, fournir des cahiers, livres et autres, mais s’il n’y a pas d’enseignant devant les élèves, que la classe est surchargée cela ne sera que le minimum pour survivre. Pas la peine d’envisager des grands projets pour les enfants dans cette situation. Pour vraiment faire bouger les choses c’est au ministère qu’il faut d’abord frapper .
Je suis souvent choquée par ces personnes qui disent : » de mon temps », car justement les années passant modifient la société, ce qui était demandé à une période à un élève est différent de ce qu’on lui demande aujourd’hui. Ainsi il faut faire des choix, soit considéré chaque élève avec ses différences : quel soutien, quel fonctionnement ; soit le côté groupe. Mais ce qui se cache derrière ce choix est plus profond. Quelle société souhaite-t’on, une société ou l’individu peut simplement se débrouiller avec des acquis basiques ou une société qui émancipe, qui permet à chacun de se réaliser en ayant acquis une pensée autonome. Une société ou lorsque, comme cette année, on lui demande d’effectuer des choix politiques, donne à tous la même possibilité de comprendre ce qui se cache derrière les différents programmes, ou qui face à une presse qui veut choisir à notre place, a les clés pour décrypter totalement ce qui lui est dit.
L’école ne doit pas, à mes yeux, fabriquer de parfaits exécutants, mais bien des individus libres de faire des choix car ils auront acquis les clés pour comprendre, et pas seulement les clés pour faire. Et cela ne peut se faire dans des classes de quarante élèves. Qu’ils arrêtent de nous vendre des classes différentes d »un endroit à un autre, ce n’est qu’ un prétexte pour casser l’école de la république celle qui doit une égalité à tous.
Le lien national, local est aussi très visible dans le domaine de la santé. Ce sont les lois votées par nos parlementaires qui définissent le visage de notre système de santé. Quand Monsieur Douste Blazy était ministre c’était bien lui qui était décideur et a fait fermé la maternité de notre hôpital. Certes, il n’était pas seul ; mais quand avec l’Association Génération Citoyenne, dont j’étais secrétaire à l’époque, nous avons lutté c’est bien à lui que nous nous sommes adressés.
Pour l’hôpital Sud Francilien, c’est bien Xavier Bertrand qui a signé le partenariat public-privé en compagnie de Serge Dassault bien sûr, qui était alors maire de Corbeil-Essonnes. Sur toutes ces décisions, bien sûr que nos élus locaux ont des responsabilités, mais le tout dans le cadre de lois qui prisent par l’UMP, visent à faire s’enrichir plus les plus riches et à priver les plus pauvres de ce dont ils ont plus besoin que les autres, un service public fort qui garantisse l’égalité de tous devant l’éducation et la santé entre autres.