29 avril 2024

NOTRE SANTE N’EST PAS A VENDRE

François Delapierre s'adresse aux personnels de l'hôpital sud francilien lors de leur journée d'action du 27 septembre 2011

Ci-Dessous un texte de François Delapierre Conseiller régional du Front de gauche

NOTRE SANTE N’EST PAS A VENDRE

Chère Essonnienne, cher Essonnien,

En matière de santé, l’Essonne montre l’exemple… de ce qu’il ne faut pas faire. En plus de nombreuses fermetures de lits et services (hôpitaux de Draveil, Champcueil, Longjumeau, Juvisy, Etampes, Dourdan…), notre département est le théâtre d’un véritable scandale de santé publique. Je veux parler de l’hôpital Sud Francilien censé remplacer ceux d’Evry-Courcouronnes et de Corbeil-Essonnes et répondre aux besoins de 600 000 personnes.

Tout commence quand le ministre Xavier Bertrand et quelques responsables convaincus d’être modernes estiment que plutôt que de rénover les établissements existants, il serait plus efficace et moins cher de les remplacer par un nouvel hôpital réalisé dans le cadre d’un partenariat public-privé (PPP) confié au géant du BTP Eiffage. Introduit en France par Sarkozy, le PPP permet à des entreprises privées de concevoir, construire et assurer l’entretien de ponts, écoles, hôpitaux, prisons… C’est une privatisation déguisée car le service public n’est plus que locataire. Appliquer cela à la santé, il faut être malade ! Mais les élus concernés, Dassault (UMP) et Valls (PS) en tête, se moquent alors de nos mises en garde.

L’hôpital Sud Francilien sort de terre en janvier 2011. Il cumule 8000 réserves (dont un groupe électrogène défectueux !) et le non respect des normes sanitaires. Les travaux doivent être repris : Eiffage réclame le surcoût à l’hôpital public. L’hôpital vide et inutilisable coûte déjà cette année 42 millions d’euros de loyer.

Le PPP se révèle ruineux. Pire, il est une cause permanente d’insécurité car le moindre investissement dépend d’un groupe privé qui cherche à rapporter de l’argent à ses actionnaires. Etranglé par un loyer exorbitant, l’hôpital devrait privilégier les actes rentables pour boucler ses fins de mois. C’est pourquoi les professionnels, responsables de la sécurité des malades et soucieux de santé publique, exigent que l’hôpital sorte du PPP avant d’emménager.

J’ai soutenu leur mobilisation. Je vous invite à le faire. Dans le cadre de mon engagement dans la campagne de 2012, j’ai obtenu que le Front de Gauche défende une loi permettant de sortir des PPP sans coût pour la collectivité publique. Il est temps que les actionnaires cessent de se gaver aux dépens de nos besoins les plus essentiels.

François Delapierre
Votre conseiller régional

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