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On parle souvent des luttes pour l’ouverture et la fermeture de classes dans les écoles. En fin d’année scolaire plusieurs manifestations ont eu lieu devant la préfecture de l’Essonne à ce sujet.
Cette rentrée dans de nombreuses écoles de France se fera dans cette configuration, car avec 16 000 postes d’enseignants supprimés et 1500 classes de moins de prévues cela ne peut être autrement. L’éducation ne doit pas être une marchandise, le service public d’éducation doit être défendu, car c’est le seul qui offre à tous le droit d’apprendre et de comprendre. Nous devons tous être vigilants et regarder autour de nous la situation de chacune de nos écoles, soutenir et lutter aux côtés des parents et des enseignants pour obtenir une éducation de qualité pour tous.
Je voulais pour cette rentrée, évoquer la méthode des fermetures et ouvertures différées, avec comptage à la rentrée. Hier à Villabé deux écoles étaient dans cette situation. Imaginez des élèves de maternelle à 34 par classe attendant que l’inspecteur viennent vérifier s’ils sont assez nombreux pour ouvrir une classe supplémentaire. La commission définitive se tiendra jeudi nous saurons ainsi quelles seront les classes qui ouvriront. Maintenant, pensons bambins qui ont fait leur rentrée avec une maîtresse où un maître et qui vont devoir en changer du fait de cette méthode.
Pourquoi l’éducation nationale n’a-t-elle pas tenu compte des inscriptions enregistrées ? Cela aurait permis aux enfants et aux enseignants de mieux vivre leur rentrée et l’on sait combien le jour de la rentrée compte dans le rapport de l’enfant à l’école. Dans notre département, 88 classes étaient concernées par ce système de comptage de rentrée dans lequel les élèves absents non excusés ne sont pas comptés.
La situation des élèves et enseignants de deux écoles élémentaires de Corbeil-Essonnes, Paul Eluard et Galignani n’étaient pas meilleures. Eux aussi devaient attendre le comptage de rentrée pour connaitre leur sort. La préparation de rentrée étant elle aussi perturbée par cette situation, comment organiser simplement les services de récréation sans savoir combien d’enseignants dans l’école, où pour les petits les étiquettes d’une classe dont on n’a pas les contours définitifs. Il y a là une charge de travail supplémentaire dans une période déjà bien chargée pour les enseignants.
Nous devons nous battre pour un service public d éducation de qualité dans lequel l’humain est pris en considération. Pour que chacun puissent développer ses qualités, apprendre ce qui lui est nécessaire pour être autonome dans sa vie à venir, un système d’éducation où l’élève passe avant la loi de la rentabilité. Un système où l’enseignant est considéré. Défendons le savoir partagé et accessible à tous.
